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Narahariwe Live Experience

Compte rendu et recommendations

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Après presque dix ans d’absence sur la scène burundaise, l'artiste David a fait un inoubliable come-back en organisant un double concert:Revue rapide et recommendations

27 Juin 2023

Cet été sera riche en événements Gospel, à l’instar de l’imminente seconde Edition du Festival Burundi Himbaza qui se tiendra entre le 9 et le 16 juillet prochain. Cependant, le lancement retentissant de ces derniers aura été la Narahariwe Live Experience de l’illustre chantre gospel David NDUWIMANA.

Après presque dix ans d’absence sur la scène burundaise, David a fait un inoubliable come-back en organisant ce double concert -un VIP au Zion Beach en date du 16 juin et un autre pour le public général au Jardin Public en la soirée du 25 juin. Ce blog fera un tour d’horizon du second concert pour ceux qui n’y étaient pas et un récap pour ceux qui étaient présents.

Un arsenal logistique haut de gamme

L'Evénement musical Narahariwe a été un franc succès sur le côté logistique et performance. Il est indéniable que le live gospel burundais a, depuis un temps, pris un envol des plus appréciables.

Logistiquement, l’événement doit sa réussite, au moins en partie, aux prestations de Kévin Nkurunziza qui essaie de trouver ses marques dans l'évènementiel. En effet, son arsenal sonore, l’impeccable système d'éclairage et l’impressionnant matériel pour monter une bonne scène de concert étaient un ingrédient plus qu’important pour une belle performance scénique ; et le résultat a été au-delà des attentes.

En ce qui est de la bande des musiciens, l’événement avait également déployé l’artillerie lourde. Le drumbeat professionnel de l'illustre Christian (basé à Nairobi), le partage du clavier par deux des professionnels dans ce domaine, à savoir Emery (basé à Nairobi) et Kibamba Marc qui est de retour au pays, la performance extraordinaire d’un soliste venu de l'étranger ainsi qu’Ebenga sur la guitare basse ont ensemble donné à la musique de David un magnétisme captivant.

Pendant les performances de David et certains de ses invités comme Gaby Kamanzi, beaucoup ont beaucoup apprécié l'orchestre symphonique qui les accompagnait. Une réussite qui a ravi plus d’un et agrémenté la soirée.

Performances et message

Plus d’un a pu remarquer l’entrée ‘précoce’ sur scène de David par rapport aux autres organisateurs de concerts qui viennent normalement tard. Lui, il est venu juste quelques minutes après le début du concert, un concert qui n’a pas non plus enregistré les grands retards des autres événements similaires.

Avec un premier round introduit par le rythmé « Niwe » suivi des classiques comme Ni wewe nizigira, Yesu Vyirato, Yesu uri inyishu, entre autres, la soirée a été introduite par un appel massif à l’adoration. David sera, toute la soirée, à la fois un interprète et un MC qui n’a pas cessé de profiter de toutes les occasions possibles pour transmettre un seul message : « Jésus vous aime ». Après ce round d’entrée, il fera de maintes apparitions sporadiques tout au long de la soirée, soit seul ou avec quelqu’un d’autre.

Avec un naturel très impressionnant, une performance vocale égayante, une habileté réjouissante à jouer de la guitare acoustique, un contact enthousiaste avec le public et une passion palpable dans chaque geste et mot, il a laissé une expérience mémorable.

Bien que le bref passage d’Apollinaire ait été un point fort, on ne pourrait pas parler de bonnes performances sans mentionner le groupe Redemption Voice et la rwandaise Gaby Kamanzi qui a électrisé la scène par de sons sublimes contenant de très bons messages.

Redemption Voice est entré sur un ton doux et suave permettant au public d’à la fois se réjouir et se recueillir. Les chansons qui ont le plus marqué leur passage sur scène sont, entre autres, Ntibesha, Haleluya, Imwe, mais celle qui sera cantonnée par le public, en chœur tel un hymne, est Yangiriye Neza. Leur performance vocale et musicale a été des plus excellentes.

La rwandaise Gaby Kamanzi a été, pour la plupart des gens, la vedette de la soirée. Pendant a peuprès vingt-deux minutes et avec seulement 3 chansons -Wowe, Arankunda et Amahoro-, elle a galvanisé la foule présente. Avec une voix angélique et un dynamisme enthousiaste, elle a fait un effet sensible sur les tympans et les cœurs du public.

L’Evangile

A 20h 05, après le bref passage d’Apollinaire qui a interpreté Niwewe Nzoshima avec David, Dieudonné Nahimana, pasteur de l’Eglise Oasis Christian Center, est monté sur scène pour partager « ce que Dieu lui aurait mis sur le cœur », dans les mots de David. Il lut Esaïe 53 :4-5 qu’il a fait suivre d’un court exposé parlant de l’amour et la puissance salvatrice de Christ et de son œuvre de la croix.

Malheureusement, cet exposé n’a même pas duré deux minutes qu’il a appelé les gens à prendre « une décision » de suivre Jésus et de le « recevoir » dans leurs cœurs, un message qui a eu beaucoup plus de temps que celui de la présentation claire de l’Evangile. Sur ce point, le concert a raté une occasion en de prêcher l’Evangile d’une manière compréhensible, un peu plus détaillée et complète.

On remarquera, pourtant, ses prières pour ceux qui ont rétrogradé dans la foi pour qu’ils reviennent au Seigneur pour le pardon et la restauration. Une bonne prière vu les gens qui y ont repondu.

Recommandations

Comme dans notre article sur la 1ère Edition du Festival Himbaza Burundi, nous aimerions partager quelques recommandations aux organisateurs de l’événement d’hier mais aussi à ceux qui préparent d’autres pour l’avenir. Chers organisateurs d’événements chrétiens,

N’oubliez plus, et jamais, d’inclure un temps suffisant pour l’Evangile, mais aussi censurez à l’avance le message du « prédicateur ». Dans la pluralité des messages véhiculés dans les chansons, il est parfois difficile au public de reconstituer le message de l’Evangile. Nous vous implorons d’y tenir compte dans l’avenir.

A côté du temps de l’Evangile, il faudrait aussi un temps de prière intercalé entre les performances afin d’aider les gens à penser et répondre par rapport aux messages qu’ils chantent.

Faites en sorte que ces derniers incarnent la révérence envers Dieu en invitant des artistes qui aident les gens à adorer et prier le Seigneur plutôt que ceux qui veulent exhiber leurs talents, divertir le public et inspirer la légèreté dans les choses du Seigneur, comme l’habillement et les présentations de certains artistes d’hier.

La recommandation précédente concerne aussi le choix des MCs. Ils devraient être des personnes qui aiment le Seigneur et la conversion des personnes plus que le divertissement. L’MC de ce dimanche a perdu beaucoup de temps dans des expériences ludiques, un temps qui aurait été une occasion de véhiculer le message de l’Evangile du début à la fin. Pour l’amour du ciel, priorisez l’éternité et la révérence envers Dieu dans le choix des MCs.

Par rapport au contexte actuel du pays, il faut aussi revoir les temps de tels événements. Avec le problème de carburant dans le pays, ces événements devraient commencer tôt pour se terminer dans des heures raisonnables. 20h 30 comme heure de fin serait une raisonnable suggestion, car, par exemple, hier beaucoup de gens ont eu du mal à rentrer.

Dans la rubrique recommandation, adressons un mot au public : Cher public, même si ces concerts se produisent en plein air, ayez du respect pour le Seigneur. Venir dans un concert gospel pour juste passer du « bon temps », c’est une victoire pour le diable.

S’ils vous arrivent de participer dans un autre événement pareil, profitez-en pour prier, pour adorer, méditer aux messages qui passent dans les chansons, etc. Que vous ayez 14, 16, 18 ou 30 ans, vous êtes redevables devant Dieu et les hommes. Déconnectez-vous de vos portables, ne restez pas avec vos amis qui pourraient obstruer votre expérience ; soyez seuls, soyez avec Dieu. C’est cela le but en fait.

Finalement, nous remercions David et toutes les personnes qui ont travaillé et dépensé pour nous faire vivre une si belle expérience gratuitement. Nous leur souhaitons un avenir lumineux dans le service au Seigneur.

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Schadrack Nizeyimana est un chrétien Burundais. Il est détenteur d'un baccalauréat en Psychologie qu'il a obtenu à l'Université du Burundi. Il est passionné par les langues –l'écriture, la lecture et la poésie. Il vit à Bujumbura et y travaille comme traducteur professionnel.

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