J’ai à cœur mes concitoyens burundais qui comme moi sont en ce moment habités par l’incertitude, la confusion et le découragement face à la vie, face à l’avenir…où puiser notre espérance?

Regardez autour de vous? Que vous communique la plupart des visages de « benegihugu » ? La déception inscrite sur tant de visages à cause de la situation économique de ce pays, gangrenant chaque jour. Consternés, nous sommes tous craintifs, face au monde dans lequel nos enfants grandiront.

Même les conversations des chrétiens sont plus remplies de plaintes que de Christ. La joie de notre identité en christ, notre espérance dans les promesses de Dieu dans ce monde et celui à venir, sont éclipsés par les ténèbres qui nous environnent…L’espoir semble être un anneau insaisissable suspendu à notre main tendue, et tous ces sentiments de désarroi qui nous submergent!

Ceux qui ont longtemps imaginé l’Occident comme un refuge contre la disette, l’insécurité et instabilité politique de nos pays africains, à peine caressent-ils leur rêve qu’ils sont déçus de découvrir que l’occident est tout sauf la terre promise. Malheureusement, même les chrétiens courent après un tel mirage.

C’est dans des circonstances pareilles que la chanson Parce qu’il vit a été composé par Bill et Gloria Gaither. Ils attendaient leur troisième enfant, Benjamin et eux aussi, comme nous, trouvaient que l’avenir était sombre pour leur progéniture.

On est en 1970, et le contexte est marqué par la culture de la drogue qui bat son plein. La pensée existentielle sature tous les domaines de la pensée américaine, les villes bouillonnent de tension raciale et la philosophie athéiste de Friedrich Nietzche qui affirme que Dieu est mort s’infiltre dans le système éducatif d’une nation jadis connue pour être théocentrique.

Eux aussi se posaient la même question que la mienne quand je regarde mes enfants : comment élever un enfant dans un monde comme celui-ci ? L’aboutissement de leur quête peut être résumé par ces mots de Gloria qui ont inspiré la chanson Parce qu’Il vit, devenu aujourd’hui un hymne international. Voici les mots de Gloria (1)

Pour moi, il n’y avait rien de plus doux que de tenir dans mes bras notre nouveau-né – de savoir que c’était notre enfant, à nous de l’aimer et de le soigner, à nous de l’habiller et de le nourrir, à nous de l’enseigner et de le guider. Mais avec la fierté et la joie vient aussi la prise de conscience que cet enfant va affronter un monde qui n'est pas très beau, et qu'un bébé n'est pas un nouveau jouet mais une âme immortelle.

Avec les gros titres des journaux d'aujourd'hui, je ne pense pas que j'aurais le courage de regarder nos enfants en face  s'il n'y avait pas un tombeau vide, un Seigneur ressuscité – et une philosophie de vie qui a du sens dans le contexte d’un monde qui n’en a pas, une philosophie de vie qui met la vie au centre, donne de la beauté aux cendres et met de l'espoir dans le cœur.

Quand les jours sont incertains, l’avenir est sûr. Grâce à un homme appelé Jésus, nous pouvons regarder nos petits enfants en face et dire : « Parce qu’il vit, je peux affronter demain; parce qu’Il vit, toute peur a disparu ; parce que je sais qu’Il détient l’avenir et que la vie vaut la peine d’être vécue, simplement parce qu’Il vit.

Que cette chanson vous réconforte.

(1) Because He lives