logo

REVISITONS EDEN

feat-image

A la recherche du paradis perdu…

22 Avril 2024

Le livre de la genèse soulève des questions scientifiques, et certaines restent sans réponses. Une de ces questions qui ont longtemps intrigué l’imagination humaine concerne l’emplacement actuel du Jardin d’Éden. D’anciennes vagues de spéculations refont surface, de nouvelles théories sont proposées dans chaque génération, tout dans le vain espoir de dénouer le mystère du jardin d’Éden. Dans cet article, je résume trois alternatives les plus fréquentes dans cette quête, pour ensuite suivre la piste du concept du Royaume de Dieu, en tant que thème interprétatif de la Bible le plus important et découvrir quel lien ce thème présente avec la question du jardin d’Éden.

Approche sceptique

Il existe des gens qui pensent qu’il est impossible de localiser le jardin d’Éden pour la simple raison que ce lieu n’a jamais réellement existé. Leur rationalisme les conduit à qualifier « l’histoire » du jardin d’Éden de simple tradition mythologique.

Le problème est que la Bible montre que Dieu était spécifique non seulement en plantant un jardin, mais en le faisant dans un endroit précis nommé EDEN. Nous réalisons également que la Bible dans ses diverses parties de la Bible mentionne le jardin d’Éden non pas comme un lieu hypothétique mais comme un lieu réel.

A titre d’exemple: Le jardin a été mentionné par les prophètes dans Ésaïe 51:3, Ézéchiel 28:12-13, 31:9, 36:35 et Joël 2:3. Ce que nous voyons également, c'est qu'Apocalypse 22 :1-3 mentionne l'arbre de vie qui se trouvait dans le Jardin mentionné dans la Genèse.

Jésus mentionne également l'arbre de vie plus tôt dans l'Apocalypse. En fait, l’arbre de vie dont Adam n’avait pas le droit de manger une fois qu’il avait péché sera l’arbre de vie dont nous pourrons manger dans l’éternité.

« Quiconque a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux églises. Au vainqueur, je donnerai le droit de manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu » (Apocalypse 2 : 7).

Approche scientifique

Cette approche est moins agnostique. Elle a ses avantages. Les scientifiques et les érudits recueillent des informations géographiques contenues dans la Bible, les confrontent à la science et aux découvertes archéologiques pour tenter de déterminer l’emplacement exact du jardin. En général cette approche se solde par une conclusion que personne ne peut réellement connaître son emplacement.

Prenons par exemple ce passage de Genèse 2.10-14 qui sert souvent le point de départ dans l’effort de localiser le jardin d’Éden « Une rivière arrosant le jardin coulait d'Éden ; de là, il était séparé en quatre sources. Le nom du premier est Pishon ; il traverse tout le pays de Havila, où se trouve l'or. (L'or de ce pays est bon ; il y a aussi de la résine aromatique et de l'onyx.) Le nom du deuxième fleuve est le Gihon ; il serpente à travers tout le pays de Cusch. Le nom du troisième fleuve est le Tigre; il longe le côté d'Ashur. Et le quatrième fleuve est l’Euphrate.

Les chercheurs et archéologues sont tentés de conclure qu’en raison de la mention de Cush (Éthiopie) ou des fleuves Tigre et Euphrate suggérer que le Jardin était situé quelque part entre l’Éthiopie et le croissant fertile du Moyen-Orient. Mais quand ils considèrent le Déluge mentionné dans le livre de la Genèse et les changements que cela aurait occasionné, alors ils sont réticents voire sceptiques à l’idée de connaître un jour le vrai emplacement du jardin d’Éden.

Il est tout à fait possible et très probable que le déluge ait modifié la composition de la terre et sa topographie. Cela aurait pu affecter l’emplacement même du Tigre et de l’Euphrate, ce qui signifie qu’ils pourraient se trouver à des endroits différents de ceux d’avant le déluge. Si Moise qui écrit la genèse donne des noms aux fleuves qui sont liés au jardin d’Éden, il est possible qu’il se fie à une longue tradition orale postdiluvienne. Noé et sa famille auraient rencontré les fleuves actuels du Tigre et de l'Euphrate peu après avoir quitté l'Arche. Au fur et à mesure que leurs descendants migraient, ils donnaient des noms familiers aux nouveaux fleuves et lieux.

Approche nationaliste

Au cours des siècles, tour à tour des pays se sont accordés le droit d’affirmer que leur pays est l’ancien Éden. Nous aimons tous cette idée romantique comme quoi notre terre est si spéciale et chargée d’une très longue et intéressante histoire. Mais le souci est que nous ne sommes pas les seuls à vouloir être au centre de l’Histoire.

Si le Tigre et l’Euphrate nous renvoient au Moyen Orient, deux autres fleuves sont plus difficiles à identifier: Pishon est connecté au pays de Havilla et Gihon est associé au pays de Cusch. Lisez encore le passage de Genèse 2.10-14

Pour certains le fleuve Pishon est le Danube ce qui couvrirait la grande partie de l’Europe centrale. D’autres pensent que ce fleuve est l’actuel Indus ou Gange. Pour certains la zone appelée Havila fait référence à quelque part le long de la région du Nil, peut-être à l'Égypte ou au Soudan. Les Égyptiens étaient connus pour avoir extrait de l'or et des pierres précieuses à l'époque prédynastique, en particulier dans la région connue autrefois sous le nom de Nubie, le sud de l'Égypte actuelle et le Soudan.

D’autre part puisque Gihon est associé au pays de Cusch, certains pensent qu’Il s’agit du Nil. Nous savons que le Nil a deux sources principales : le Nil Bleu d’Éthiopie – qui contribue aux deux tiers de tout le débit du Nil – ainsi que le Nil Blanc provenant des Grands Lacs. Aujourd’hui, il est largement admis que les deux sources : le Nil Bleu et le Nil Blanc se rejoignent dans la capitale soudanaise Khartoum avant de continuer vers le nord en Égypte. Dans la quête du jardin d’Éden tous ces pays associés aux eaux du Nil Bleu comme Ethiopie, Egypte et soudan ainsi que des pays associés aux eaux du Nil blanc comme les pays des Grands lacs dont le Burundi, le Congo, Uganda et autres ont droit à des spéculations.

Le problème est que toutes ces théories ne peuvent pas être vraies en même temps. Si toutes ces revendications nationalistes étaient vraies, alors Éden ne serait plus un jardin mais plus qu’un continent. Calvin qui ne voulait pas voir le Nil dans le jardin d’Éden commente ainsi sur le livre de la Genèse:

Beaucoup pensent que Pison et Gihon sont le Gange et le Nil; l'erreur de ces hommes est cependant abondamment réfutée par la distance des positions de ces rivières. Il ne manque pas de personnes qui traversent même le Danube; comme si en effet l'habitation d'un seul homme s'étendait depuis la partie la plus reculée de l'Asie jusqu'à l'extrémité de l'Europe.
John Calvin, Commentary on Genesis, Volume 1, online.

Ceci nous amène à poser une question de savoir combien le jardin d’Éden était grand? Quelqu’un a essayé d’y répondre en disant qu’il devait être suffisamment grand pour contenir un grand nombre d'animaux nephesh (âmes) divers et suffisamment petit pour qu'Adam, seul, puisse s'en occuper.

Mais je suis conscient que je n’ai pas encore rendu mon verdict. La question n’est toujours pas répondue. Ma réponse va être longue. Merci de lire jusqu’à la fin.

Approche Biblique

Je crois qu’il est hyper important de lire le livre de la Genèse dans l’esprit des premiers destinataires, à savoir les israélites. Nous devons aussi tenir compte de l’importance du concept du Royaume qui constitue au fait la moelle épinière de toute la Bible et qui unifie tous ses autres thèmes et les tisse en une seule et belle histoire de Dieu, du règne de Dieu, ses sujets dans un lieu qu’il les a assignés.   En suivant cette piste, nous allons découvrir que ce qui est connu aujourd’hui comme la terre sainte et plus particulièrement Jérusalem constituait l’ancien emplacement d’Éden et cela va être démontré brièvement du livre de Genèse au livre de l’Apocalypse. Cette synthèse dépend largement de l’érudit Richard Pratt. (1)

Adam et Ève sous le règne d’Un Dieu souverain

Ils approchaient Dieu comme Adonaï, le Souverain Créateur qui exerce son autorité royale pour créer, aménager et peupler le monde visible afin que la terre devienne le lieu où il étendrait son règne souverain du ciel. L’ouverture du livre de la Genèse a enseigné à l’ancien Israël comment leur Dieu, l’architecte et le bâtisseur divin, a d’abord étendu son pouvoir royal du ciel jusqu’au monde visible.

Dieu est alors perçu comme le véritable architecte et constructeur royal divin qui a conçu la création pour qu’elle soit son immense palais royal. Chaque fois que le récit de la création fait référence à Dieu disant : « Que [ceci ou cela arrive] », il décrit Dieu dirigeant la construction de la création par le biais d'édits royaux depuis son trône céleste.

Éden et le royaume de Dieu

Dieu a peint une seule partie de la terre avec des couleurs magnifiques. Il l'a décoré comme la pièce maîtresse de la terre. Cette région de la terre s'appelait Éden. Au sein d’Éden se trouvait un jardin – un endroit d’une beauté merveilleuse, un magnifique paradis sacré digne de la présence particulière du Roi des cieux. C'était si saint, si distinct du reste de la création, que Dieu s'y promenait et y déployait sa gloire visible. Mais aussi magnifique que soit le jardin, le but de Dieu pour l'histoire n'était pas que la terre reste dans cet état. Au contraire, la terre entière devait devenir comme le saint jardin d'Éden afin qu'un jour, sa gloire visible remplisse toute la création

Adam et Ève, des prêtres royaux dans le jardin d’Éden

Nous concevons rarement Adam et Ève comme des sacrificateurs royaux parce que nous ne lisons pas le livre de la genèse aux yeux des premiers destinataires, les israélites que Dieu était en train d’appeler pour qu’ ils deviennent une nation des sacrificateurs royaux.

Adam et Ève en tant que prêtres

Adam et Ève avec lui — se sont vu confier la tâche de servir de prêtres de Dieu. Ils étaient appelés à honorer Dieu par des actes d'adoration. Nous pouvons voir ce rôle sacerdotal pour l’humanité dans Genèse 2 :15 où nous lisons ces mots :

Le Seigneur Dieu prit l'homme et le plaça dans le jardin d'Eden pour y travailler et en prendre soin (Genèse 2 :15, NIV).

Il est facile de déduire que Dieu a appelé Adam à être jardinier. Mais sa tâche était bien plus que cela, car le jardin d’Éden était un jardin sacré et royal pour Dieu. L'expression « le travailler et en prendre soin » est inhabituelle et avait une signification particulière pour Moïse et l'ancien Israël. Dans de nombreux endroits, des expressions similaires dans le Pentateuque sont utilisées pour décrire le travail des prêtres et des Lévites devant la gloire de Dieu dans le Tabernacle. Par exemple, dans Nombres 3:8, nous lisons:

Ils doivent prendre soin de tout l'ameublement de la Tente d'assignation, remplissant les obligations des Israélites en effectuant le travail du tabernacle (Nombres 3 : 8, NIV).

La description du rôle d'Adam et Ève dans le jardin reflète cette description du rôle des Lévites dans leur service sacerdotal envers Dieu.

Adam et Ève furent placés dans le jardin sacré et royal de Dieu, le lieu de la gloire du Roi divin sur terre. Là, ils servaient Dieu tout comme les prêtres et les Lévites servirent plus tard dans le Tabernacle où la gloire de Dieu apparaissait devant Israël. Adam et Ève étaient appelés à accomplir tout leur travail en tant que service sacerdotal sacré – en tant qu’actes destinés à honorer le grand Roi divin dans son adoration.

Adam et Ève en tant que rois vice régents

Nous sommes familiers avec le passage de la Genèse qui décrivent nos parents qu’ils ont été créés à « l’image » ou la « ressemblance » de Dieu. Nous avons facilement déduit que cela signifiait simplement que les êtres humains étaient des créatures rationnelles, morales et religieuses. Mais encore une fois, en approchant le livre de la Genèse dans le contexte antique des premiers destinataires, nous découvrons plus.

Pour comprendre la signification du fait que Dieu appelle les êtres humains à son image et à sa ressemblance, il est utile de connaître une pratique courante dans le monde antique. En dehors d’Israël, les pharaons, les rois et les empereurs étaient souvent appelés « images », « ressemblances » et même « fils » de leurs dieux. On pensait qu’ils étaient les images vivantes qui représentaient les intérêts de leurs dieux sur terre. En tant que représentants du ciel, les rois avaient pour tâche particulière, dans les sociétés anciennes, de connaître la volonté de leurs dieux au ciel, puis d'utiliser leur autorité royale pour accomplir cette volonté sur terre. Il n'est donc pas étonnant que Jésus ait appelé ses disciples à prier pour que la volonté de Dieu soit faite sur terre comme au ciel. C'était sa tâche royale.

La place d’Éden dans l’expansion du Royaume de Dieu

Dieu a établi une certaine mesure d’ordre et de beauté dans la création, et il a placé l’humanité dans son merveilleux et saint jardin pour qu’elle lui serve de prêtres royaux. Le grand Roi des cieux a ordonné que l’humanité soit l’instrument de l’expansion de son royaume. Les êtres humains devaient se multiplier, s'étendre et faire de la terre entière un jardin de Dieu afin de pouvoir apporter la volonté de Dieu sur la terre et le servir dans le monde entier. Étendre le royaume de Dieu à travers le monde était le but même pour lequel Dieu a mis les êtres humains sur terre. Éden allait donc être le centre du Royaume de Dieu par lequel Son règne de gloire d’étendre sur toute la surface de la terre.

Si Adam et Ève n'étaient pas tombés dans le péché, Adam et Ève auraient eu des enfants, leurs descendants auraient eu leurs propres enfants, et ainsi de suite. Et ensemble, ce grand nombre d’images sacerdotales et royales de Dieu auraient rempli la terre, l’auraient soumise et auraient dominé selon les commandements de Dieu

Le paradis perdu…

Nous savons que les choses ne se sont pas déroulées ainsi. Mais Dieu avait longtemps avant la chute élaboré un plan qui lui permettrait de réaliser des objectifs du Royaume. Déjà, Genèse 3.15 nous en donne l’aperçu

Dieu a établi une stratégie à long terme qui permettrait à l’humanité de réaliser les objectifs de son royaume.

Dieu a annoncé au serpent que la race humaine sera divisée en deux parties : la progéniture de Satan, ou « postérité » comme on le traduit souvent — ces êtres humains qui s'alignent sur les voies rebelles de Satan – et la progéniture d'Ève, ces êtres humains qui cherchent à servir Dieu fidèlement. Ces deux groupes de personnes seront hostiles l’un à l’autre tout au long de l’histoire. Dieu a également promis qu'un jour, la postérité d'Ève – l'humanité rachetée – écraserait la tête du serpent, vainquant ainsi celui qui les avait conduits à la trahison cosmique. Cette promesse est finalement accomplie par Christ. L’espérance de la victoire sur le mal pour les images fidèles et rachetées de Dieu s’étend à travers l’histoire et atteint son accomplissement dans le Christ, l’image parfaite de Dieu.

Avant que ce Fils ne naisse Dieu avait choisi un peuple par lequel il poursuivra ses desseins du royaume, les transforma en royaume des sacrificateurs et par lesquels Christ naitra. Les Israélites étaient la postérité de la femme, le sacerdoce royal, son bien précieux, son premier-né parmi les nations. Et en tant que tels, ils devaient croître en nombre et dominer la terre au service du royaume de Dieu. En suivant comment Dieu les a dirigés, on peut même avoir l’idée de ce jardin d’Éden.

Israël et le jardin d’Éden

Lorsque Dieu a choisi Abraham et ses descendants, il les a appelés à s'orienter à nouveau vers les environs de l'Éden et à partir de là pour accomplir la mission originelle de l'humanité.

Dieu a conduit Abraham d'Ur en Mésopotamie à Haran. Et plus tard, Dieu a appelé Abraham de Haran au pays de Canaan, le pays que nous appelons souvent la « Terre promise ». Quand Abraham est arrivé en Canaan, Dieu a confirmé que ses descendants prendraient possession de cet endroit comme leur patrie durable. Et à partir de ce moment-là, la Terre promise est devenue la base du service du royaume d’Israël.

L'appel d'Abraham à la Terre promise nous aide à comprendre la place du royaume de Dieu dans l'histoire d'Israël d'au moins deux manières. Premièrement, Dieu a appelé Abraham et ses descendants à le servir au centre géographique originel de son royaume. Deuxièmement, Dieu a appelé Israël à étendre géographiquement son royaume au-delà des frontières de la Terre promise.

Nous ne savons pas avec certitude quelle superficie de territoire était considérée comme la terre d’Éden. Il aurait pu s’étendre à tout ce que nous appelons aujourd’hui le Croissant Fertile. Mais le livre de la Genèse lui-même associe étroitement la terre et le jardin d’Éden à la terre que Dieu a promise à Abraham.

Comparez la description du jardin Éden et celle de la terre promise à Abraham

À ta postérité, je donne ce pays, depuis le fleuve d'Égypte jusqu'au grand fleuve, le fleuve Euphrate (Genèse 15 : 18)

Un fleuve sortait de l'Éden pour arroser le jardin, et là il se divisait et devenait quatre fleuves. Le nom du premier est le Pishon. C'est celui qui coulait autour de tout le pays de Havila… Le nom du deuxième fleuve est le Gihon. C'est celui qui coulait autour de tout le pays de Cush. Et le nom du troisième fleuve est le Tigre… Et le quatrième fleuve est l'Euphrate (Genèse 2 :10-14).

Les limites géographiques de la Terre Promise sont à peu près parallèles aux frontières du pays d'Éden. Ainsi, comme l’indiquent d’autres passages bibliques. Lorsque Dieu a appelé Abraham à Canaan, il l’a rappelé au centre originel de la géographie terrestre, à l’Éden, où Adam et Ève ont commencé à servir le royaume de Dieu.

Le lieu d'Éden ne nous aide pas seulement à comprendre que Dieu a d'abord appelé Abraham, puis a amené Moïse, au centre géographique originel du royaume de Dieu. Cela indique également que la Terre promise d'Israël était le point de départ de l'expansion géographique du règne de Dieu à travers Israël jusqu'aux extrémités de la terre.

Éden dans le Nouveau Testament

Adam et Ève étaient appelés à remplir la terre entière et à la dominer, mais le péché avait divisé la race humaine entre ceux qui servaient Dieu et ceux qui ne le servaient pas. Mais Dieu a choisi Abraham et Israël pour apporter ses bénédictions à toutes les nations de la terre qui voudraient le recevoir. Et en tant que disciples du Christ, nous savons que cette promesse s’accomplit grâce à Jésus, le fils parfait d’Abraham.

Par sa mort et résurrection il donna un coup fatal au serpent de telle façon que Paul pouvait écrire avec un grand optimisme Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds (Romains 16 :20).

Cette bonne nouvelle devrait être prêché à partir de Jérusalem…Encore une fois Dieu n’a pas abandonné son plan d’expansion du Royaume. Ceux qui croient sont appelés une prêtrise royale et leur mission est celle d’étendre le royaume de Dieu mais en commençant par Jérusalem, le centre originel du Royaume de Dieu…

Éden à la fin des temps

Quand Jésus reviendra il établira un règne de mille ans dont le centre sera Jérusalem, et à partir duquel la terre entière sera impacté.

Alors [Jérusalem] sera pour Moi un nom de joie, une louange et un honneur devant toutes les nations de la terre, qui entendront tout le bien que je leur fais ; ils craindront et trembleront à cause de tout le bien et de toute la prospérité que je lui procure » (Jérémie 33 :6-9).

À mesure que le peuple d'Israël apprendra à suivre les voies de Dieu, son exemple inspirera d'autres nations à rechercher le même mode de vie et à vouloir récolter les mêmes bénédictions : « Oui, de nombreux peuples et nations fortes viendront chercher l'Éternel des armées dans Jérusalem, et prier devant l'Éternel. Ainsi parle l'Éternel des armées : " En ce temps-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront la manche d'un Juif, en disant : " Allons avec vous, car nous avons entendu que Dieu est avec vous"'" (Zacharie 8 :22-23).

Les nations verront que le respect de la loi de Dieu fonctionne. Ils viendront à Jérusalem pour apprendre comment l'appliquer dans leur propre pays : « Beaucoup de nations viendront et diront : « Venez et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob ; nous enseignera ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et la parole de l'Éternel de Jérusalem » (Michée 4 : 2). Finalement, « la terre sera remplie de la connaissance de l'Éternel, comme les eaux couvrent la mer » (Ésaïe 11 : 9).

Ce royaume sera intermédiaire et débouchera en un royaume éternel, de nouveaux cieux et nouvelle terre. Les desseins de Dieu finiront par se réaliser. Même dans l’éternité, Jérusalem demeurera la capitale de la nouvelle terre. Ici John Macarthur commente sur l’Apocalypse 21.2 en disant :

« J’ai vu la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem. » Vous avez un nouveau ciel et une nouvelle terre et vous avez certainement besoin d’une Nouvelle Jérusalem. « Et je l'ai vu descendre du ciel d'auprès de Dieu, préparé comme une épouse parée pour son mari. » C'est intéressant. Cela me donne l'idée que la Nouvelle Jérusalem a déjà été créée, déjà réalisée, déjà en place et que lorsque le nouveau ciel et la nouvelle terre sont créés, alors la Nouvelle Jérusalem descend du troisième ciel où elle a déjà été transformée en la version finale de l’état du nouveau ciel et de la nouvelle terre. Il dit que je l'ai vu non pas être créé mais descendre du ciel d'auprès de Dieu. Or, le ciel où se trouve Dieu est le troisième ciel, nous pouvons donc supposer que Dieu a préparé là-haut cette Nouvelle Jérusalem. Et au moment opportun, elle descendra dans les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre et deviendra la capitale de l’état final.

Un élément majeur de la nouvelle terre sera la Nouvelle Jérusalem. Jean l'appelle « la Ville Sainte » descendant du ciel d'auprès de Dieu, préparée comme une épouse joliment parée pour son mari » (Apocalypse 21 : 2). Cette ville glorieuse, avec ses rues dorées et ses portes nacrées, est située sur une nouvelle et glorieuse terre. L'arbre de vie sera là (Apocalypse 22 : 2). Cette ville représente l’état final de l’humanité rachetée, en communion éternelle avec Dieu : « La demeure de Dieu est maintenant parmi le peuple, et il habitera avec lui. Ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux et sera leur Dieu. . .. Ses serviteurs le serviront. Ils verront sa face » (Apocalypse 21 :3 ; 22 :3-4).

Ce que les Burundais ont besoin d’entendre: La bonne nouvelle!

Une nouvelle théorie spéculative selon quoi le Burundi serait Éden n’est pas ce que les Burundais ont besoin d’entendre. Même si cette nouvelle était vraie, elle ne sauverait personne des flammes de l’enfer sans la foi et la repentance. Voilà pourquoi nous avons exploré cette question du Jardin d’Éden, non pas de façon spéculative comme la plupart le font mais plutôt dans le cadre de la théologie biblique. Toute discussion sur Éden n’est utile que si elle nous ramène au plan de Dieu du salut en Jésus Christ.

Dans l’histoire de notre chute, ce qui est plus tragique n’est pas que nous ayons perdu un Jardin, mais une Personne, une relation, un Repère, le Créateur, la Source, Dieu Lui-même. Et la bonne nouvelle est que quand tout indiquait que on le retrouvera jamais, le même Dieu est venu à notre rencontre. Il a pris la chaire humaine et est venu chercher ceux qui étaient perdus. Ceux qui sont nés de nouveau en Christ n’ont pas à se demander où Éden se trouverait. Ils sont en Christ, celui qui est mort pour nous ramener a la source de laquelle nos étions coupés à cause du péché.

En  Christ, nous retrouvons Dieu. La bonne nouvelle de l’Évangile est que la gloire, la vie, l’intimité, la sécurité et la nouveauté de notre future demeure ne sont pas uniquement réservées à l’avenir. C’est ce dont Paul parlait lorsqu’il écrivait : « Si quelqu’un est en Christ, la nouvelle création est venue : l’ancienne est partie, la nouvelle est là ! » (2 Cor. 5 :17). En réalité, être uni au Christ ressuscité, c’est avoir la nouveauté, la gloire et la vie du plus grand Éden faisant irruption dans votre vie ici et maintenant.

****

(1) Lien ici. Richard Pratt est Co-fondateur et président de Third Millenium Ministries. Il a été professeur d'Ancien Testament au Séminaire théologique réformé pendant plus de 20 ans et directeur du département de l'Ancien Testament. Il a étudié au Westminster Theological Seminary et a obtenu son M.Div. du Union Theological Seminary et a obtenu son Th.D. en études de l'Ancien Testament de l'Université Harvard. Le Dr Pratt est le rédacteur général de la NIV Spirit of the Reformation Study Bible et traducteur pour la New Living Translation. Il est également l'auteur de nombreux articles et livres.

author-prof

NIKIZA Jean-Apôtre est un Pasteur qui exerce son ministère depuis la ville de Bujumbura. Il est marié à Arielle T. NIKIZA et ensemble, ils sont pionniers du Mouvement des Hédonistes Chrétiens, Sa Bannière depuis 2015. Ils sont aussi co-fondateurs de Little Flock Ministries. La spiritualité chrétienne et le Renouveau spirituel de l’Eglise restent les grandes marques de leur appel commun. Les moments de loisirs de NIKIZA J-A incluent les films, la
musique,le Basketball et un bon sommeil.

Si vous souhaitez être informé(e) de chaque nouvel article publié, abonnez-vous par e-mail pour recevoir les notifications.

CHOIX DE L'ÉDITEUR
pick-feat-image

L’adoration dans nos cultes

Si un mouvement ne chante pas, il meurt.

pick-feat-image

Le plus beau rêve ou le pire cauchemar ?

C’était en 2015, je venais de me réveiller en sursaut à trois heures du matin après un horrible rêve ! Je rêvais qu’un de mes êtres les plus chers était en procès et que la sentence était tombée … Il allait être exécuté.

pick-feat-image

Qui était David Ndaruhutse ?

Qui était David NDARUHUTSE? Quelles étaient ses origines ? Quelles ont été ses accomplissements durant sa courte durée dans le ministère ?  Que sont devenus sa famille et son ministère ? Son Fils Peter NDARUHUTSE nous raconte.

pick-feat-image

La gloire de Dieu est mon trésor

Les saintes écritures nous exposent du début à la fin un Dieu, qui, dans Sa parfaite intelligence et selon le conseil de Sa parfaite volonté, bénit toute la création à partir de Sa gloire. Il a fait de sorte que toute joie réelle et durable passe par Sa gloire.

pick-feat-image

Quand lire la Bible devient une dure corvée

Soyons honnêtes, il nous est tous déjà arrivés de trouver la Bible ennuyeuse, au moins certaines de ses parties. Il nous est déjà arrivés de nous demander à quoi certains passages riment vraiment et pourquoi ont-ils été insérés dans un livre saint dont la lecture est sensée nous apporter tant d’excitation et de passion !

Sa BannièreLever une armée d'adorateurs joyeux d'un Dieu Heureux et Glorieux
© 2024, Tous droits réservés!